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Bussang, ce joli village touristique est enchâssé entre des sommets des Hautes Vosges boisés de feuillus et de résineux ; il était déjà connu à l’époque gallo-romaine. En effet, une voie romaine allant de Trèves à Rome, via Bâle le traverse.
Bussang est situé sur les rives de la Moselle, en aval de la jonction des Collines de Taye et de la Hutte, dont les eaux réunies forment véritablement la Moselle naissante ; sa longueur totale est de 560 km lorsqu? se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne. Bussang est traversé par la R.N. 66 d’Epinal à Mulhouse, route qui existe depuis plus de vingt siècles, car c’est par là que passait la voie romaine de Bâle à Metz.
De tout temps, les voyageurs allant de la Lorraine vers Mulhouse, la Suisse, l’Italie, … ont suivi cette voie. Ainsi, Michel de Montaigne, allant de Plombières en Suisse, s’arrêta à Bussang en 1580 : “Bossan, meschant petit village le dernier du langage français. Après disner, nous suivimes par les montagnes, où on nous montra, entre autres choses, sur des rochers inaccessibles, les aires où se prennent les autours (oiseaux que l’on dressait pour la chasse) et ne coustent là que trois testons la paire et la source de la Moselle. “
Montaigne raconte aussi que, vêtu d’une “soucquegnie” (souquenille : longue blouse), il parcourut dans “le creus d’une montagne” une galerie longue de deux mille pas : il visita les mines.
Un siècle plus tard (1698), Dom Thierry Ruinart (1657-1709), bénédictin collaborateur de dom Pérignon, avec qui il a appris les secrets de la champagnisation, décrit aussi son passage à Bussang : « Le lendemain nous partîmes de très grand matin, gravissant par les chemins les plus rudes et à travers les rochers le Mont Bussan, qui est à peu près entre l’Alsace, le comté de Bourgogne et la Lorraine ; on trouve sur sa cîme une source minérale analogue à celle de Soultzbach.”
En ce qui concerne la source minérale sur la cîme du Mont “Bussan”, Dom Ruinard a une excuse, c’est qu’il fit cette traversée du col de Bussang par une pluie torrentielle.
Il est certain que cette situation sur une route toujours suivie, au pied d’un col, devait nécessairement provoquer l’établissement d’auberges et tavernes ; ce qui semble le prouver, c’est un très vieil impôt, au profit du souverain, de cinq francs pour tenir taverne. Autour de ces auberges dut se former le premier noyau d’habitants, qui devint le centre de la commune de Bussang. Ces premières habitations doivent remonter très haut, peut-être à l’époque Gallo-Romaine. Quoiqu’il en soit, elles formèrent, avec celles qui se construisirent dans la suite, une dépendance de la commune de Saint-Maurice; elles y restèrent jusqu’en 1420, époque où Bussang forma une communauté distincte. La région comprenant Saint-Maurice et Bussang était appelée Vixenterius ou Wicentin ; l’église, dédiée à Saint-Maurice, fut établie dans ce village. Saint-Maurice resta à l’aval du Wicentin et l’amont fut appelée plus spécialement de ce nom de Wicentin, c’est-à-dire la région de Bussang.
On s’est livré à de grands efforts d’imagination pour découvrir l’origine du nom de Bussang on le fait venir de Bitzen-bach, Bitzen, altération de bitter, signifiant aigrelet, acide; et bach, ruisseau. Bitzen-bach, source, eau, acide. Cependant, les sources de Bussang étant inconnues au XVIème siècle et Montaigne n’en dit rien lors de son passage. Ce ne sont pas les sources qui ont donné leur nom au village, mais au contraire celui-ci.
La région de Bussang portait le nom de Wicentin, Wixenterius, Wicentine, Wissandine (1343); Visantigneyo (1402); Vissent, Bissen, Bussan (1560) ; Bossan (1580) ; Busans.
En 1420, Bussang, devenu communauté indépendante, continua à faire partie de la paroisse de Saint-Maurice. Vers 1560, à l’époque de l’exploitation des mines, il se créa une chapelle dédiée à sainte Barbe “où le curé (de Saint-Maurice) bine par accord avec les habitants et avec la permission de l’Evêque, excepté aux fêtes solennelles.” Ce ne fut qu’en 1727 qu’on nomma un vicaire et en 1746 que Bussang devint paroisse. L’église actuelle construite en 1725, n’est pas bâtie à l’emplacement de la chapelle de Sainte-Barbe.
C’est en 1615 qu’on parle pour la première fois des eaux de Bussang, et qu’en 1705, presque un siècle plus tard, qu’un très sommaire captage fut fait et qu’un abri fut fait pour la protéger. Il y avait deux sources qui ne sont plus exploitées actuellement : Celle d’en Bas ou du Grand-Bassin, la Salmade d’aujourd’hui. Elle prit le nom du Grand-Bassin, après les aménagements faits en 1705. Celle d’en Haut, ou du Petit-Bassin, Source des Demoiselles actuelle. Arrangée après la précédente, elle est de même composition et semble avoir le même point de départ.
Il y en a actuellement une troisième, toujours exploitée et mise à la disposition des promeneurs, la source Marie. Vers 1730, un grand promenoir fut installé près des deux sources d’en haut et d’en bas. Puis, 1752, un hôtel de douze chambres fut construit. On le voit, il y avait un véritable établissement hydrominéral. Les choses subsistèrent ainsi jusqu’en 1800, où un incendie détruisit tout. Il ne resta que les sources que l’on continua à exploiter.
Bussang est renommé mondialement, dans le domaine culturel, pour son Théâtre du Peuple. Le Théâtre du Peuple qui fut créé par Maurice Pottecher en 1895, est entièrement construit en bois ; ce théâtre a la particularité originale de pouvoir s’ouvrir sur l’arrière-scène en offrant un décor naturel inhabituel et montagnard. Les pièces qui y sont présentées durant la saison d’été mêlent professionnels et amateurs depuis l’origine selon la volonté de son créateur. Antoine Pottecher originaire de Haute Saône débuta son activité de fabrication d’étrilles en 1840, point de départ d’une fantastique aventure industrielle.
Depuis 2006, la Commune de Bussang est également dotée d’un Casino, ce qui est d’un intérêt touristique et économique indéniable. Les pistes de ski de fond damées et de luge sont un atout supplémentaire complémentairement aux deux stations de ski alpin de la Bouloie et de Larcenaire et sa neige de culture. De plus, un tremplin été-hiver a été inauguré en 2010 à Larcenaire.
1744 à 1755 : Syndics
1755 : 1er Maire spécial
1788 : MARCHAL Jean Nicolas
1789 : VALDENAIRE Léonard
1790-1791 : PARMENTIER François
1792-1794 : PARMENTIER Jean Joseph
1795-1798 : BRIOT Pierre (adjoint au Maire cantonal)
1799-1800 : VANNSON Joseph (adjoint au Maire cantonal)
1800 : CHOFFEL Nicolas
1801-1803 : PARMENTIER Jean Joseph
1803-1805 : MARCHAL Jean Nicolas
1805-1809 : BRIOT Pierre
1809-1817 : ARNOUL Nicolas Romary
1817-1820 : DUBOIS Nicolas Romary
1820-1824 : DUBOIS Nicolas François
1824-1831 : GROSJEAN Joseph
1831-1835 : DUBOIS Jean Joseph
1835-1837 : CREUZOT Jean Nicolas
1837-1848 : ARNOUL Nicolas Romary
1848-1849 : BRIOT Nicolas François
1849-1850 : VALROFF Jean Charles
1850-1855 : BRIOT Nicolas François
1855-1859 : DUBOIS Jean Frédéric
1859-1863 : POTTECHER Antoine Benjamin
1863-1870 : DUBOIS Jean Frédéric
1871-1876 : PARMENTIER Nicolas Vincent
1876-1911 : POTTECHER Benjamin
1911-1919 : REY Louis Régis
1919-1925 : POTTECHER Georges
1925-1931 : FLIELLER Alphonse
1931-1935 : FLAGEOLLET Aloïs
1935-1945 : POTTECHER François
1945 (mars à mai) : FOKI Michel
1945-1971 : LAHEURTE Louis
1971-1977 : FAYET Jean
1977-1983 : FAYET Jean
1983-1989 : HOUEL Henri
1989-1995 – MARCOT Michel
1995-2001 – HOUEL Henri
2001-2002 : PARMENTIER Alexandre
2002 (avril à juin) : GRIESSER Jean Luc (Maire par intérim)
2002-2008 : RICHARDIN Antoine
2008-2020 : VINEL Alain
2020 : AID Bachir
Remerciements à Mme Joëlle MOUGEL pour cette liste exhaustive.
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